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Les formes monétaires

Les formes monétaires

Si l'utilisation de la monnaie est aujourd’hui d’usage courant, il n’en a pas toujours été de même. Plusieurs étapes ont été nécessaires pour parvenir à notre système monétaire actuel.

1. Un peu d'histoire…

a. Il était une fois le troc

Autrefois, pour se procurer les biens nécessaires à leur vie quotidienne, les individus pratiquaient le troc : ils échangeaient un bien contre un autre bien. Pour passer du troc aux premières formes de monnaies, il a fallu du temps. C’est la pratique répétée des échanges qui a rendu nécessaire le choix d’un étalon de valeur ; cet étalon a pris les formes les plus diverses au cours des siècles.

b. Les premières formes de monnaie

Pendant longtemps, certaines marchandises appelées monnaies-marchandises (exemple : œufs, pains de sel, coquillages, pierres percées…) ont rempli les principales fonctions de la monnaie. Cependant, ces formes de monnaie présentaient divers inconvénients : elles étaient difficilement divisibles, encombrantes, se conservaient mal… C'est pourquoi la monnaie métallique s’est progressivement imposée. Des métaux tels que le cuivre, le bronze ou le fer ont été employés mais l’or et l'argent ont été historiquement les plus utilisés. Ces premières formes de monnaie avaient pour caractéristique de présenter une valeur intrinsèque, avantage qui a progressivement disparu avec les formes de monnaies actuelles.

2. Les formes monétaires actuelles

Il existe trois formes de monnaie aujourd’hui :

• la monnaie métallique (les pièces), • la monnaie papier (les billets), • la monnaie scripturale.

La monnaie métallique et la monnaie papier composent la monnaie fiduciaire.

a. La monnaie métallique

On l’appelle également monnaie divisionnaire ; elle est constituée par les pièces métalliques émises par le Trésor public et mises en circulation par la Banque de France. Elle ne joue qu’un rôle d’appoint dans les paiements c’est-à-dire qu’elle ne peut servir qu’au paiement d’achats de faible valeur ; on dit que son pouvoir libératoire est limité. Elle représente moins de 1% de la monnaie en circulation.

b. La monnaie papier

La monnaie papier est constituée par les billets de banque émis par la Banque centrale (Banque de France) sous le contrôle de la Banque centrale européenne (BCE). Le pouvoir libératoire des billets de banque est illimité sauf dans les cas prévus par la loi où les règlements doivent être effectués en monnaie scripturale (exemple : paiement du salaire si supérieur à 1 500 €). Ils ont un cours légal, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent être refusés comme moyen de paiement. La part des billets dans les moyens de paiement ne cesse de décroître pour ne représenter aujourd’hui que 11% du total.

c. La monnaie scripturale

« Scriptural » signifie « écriture » en latin. La monnaie scripturale est donc une « monnaie d’écriture ». Elle correspond aux avoirs bancaires (dépôts à vue) détenus par les agents économiques dans les différents établissements de crédit (banques, centres de chèques postaux, caisses d’épargne). Ces avoirs sont inscrits au crédit des comptes bancaires. La monnaie scripturale (comptes en banque) est utilisée par les agents économiques sous différentes formes : chèque, carte bancaire, avis de prélèvement, TUP (Titre universel de paiement), virements, retraits au guichet… Elle représente près de 88% de la monnaie en circulation.

3. Vers une dématérialisation de la monnaie

La dématérialisation correspond à la diminution de la circulation de la monnaie fiduciaire (pièces et billets) au profit de la monnaie scripturale. Cette monnaie scripturale n'existe pas matériellement et ne peut donc circuler que par l'intermédiaire de supports (chèques, CB, virements). Les chèques et cartes bancaires sont, aujourd’hui, les instruments de paiement les plus utilisés (en nombre d’opérations). Cependant, on observe une progression du télépaiement. Cette tendance liée à l'évolution des technologies de communication confirme la dématérialisation des moyens de paiement. En revanche, le porte-monnaie électronique Monéo (carte rechargeable qui permet de régler des achats d’un montant inférieur à 30 € chez des commerçants équipés d’un terminal spécifique), prometteur à ses débuts, n'a pas à ce jour convaincu des agents économiques.

L'essentiel

Les premiers échanges ont pris la forme du troc. Mais avec la multiplication des échanges, cette pratique est devenue de plus en plus complexe et difficile à utiliser. Il a donc fallu trouver une solution. C’est ainsi que l’idée d’une valeur de référence commune est née : la monnaie. La monnaie joue dès lors le rôle d’intermédiairedans les échanges. Elle prend aujourd’hui trois formes principales :

• la monnaie divisionnaire : ce sont les pièces ; • la monnaie papier : ce sont les billets.

Ces deux formes de monnaie composent la monnaie fiduciaire.

la monnaie scripturale : ce sont les avoirs bancaires détenus par les agents économiques dans les différents établissements de crédit.

En raison principalement de la mondialisation des échanges, on assiste à la dématérialisation progressive de la monnaie, c’est-à-dire à une utilisation de plus en plus importante de la monnaie scripturale dans les échanges au détriment de la monnaie fiduciaire.


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