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L'équilibre financier des agents économiques

L'équilibre financier des agents économiques

  1. L'équilibre financier des ménages

a. Les ressources

Les ménages disposent de revenus qui constituent leurs ressources économiques. Les revenus du travail rassemblent les salaires et les rentrées financières des travailleurs indépendants. Il ne faut ensuite pas négliger l'importance des revenus de redistribution : les pouvoirs publics et la Sécurité sociale répartissent la richesse nationale sous forme de prestations sociales (retraites, bourses, revenu minimum d'insertion…) qui représentent une part importante du revenu des ménages. Enfin, certains disposent de revenus de la propriété ou du capital (loyers, dividendes, etc.). Si l'on ôte à ces différentes ressources les contributions, sous forme d'impôts et de cotisations sociales, on obtient le revenu disponible des ménages.

b. Les emplois

Ce revenu disponible a deux utilisations : la consommation et l'épargne. L'arbitrage entre les deux dépend des niveaux de revenus, des préférences individuelles, mais aussi de l'état de l'économie : certains privilégieront une épargne de précaution en période de fort chômage par exemple. Ainsi, en France, le taux d'épargne des ménages est de 15% en moyenne en 2006. Lors d'acquisitions importantes comme le logement ou l'automobile, les ménages s'endettent auprès des institutions de crédits : les revenus futurs permettront alors de rembourser l'emprunt nécessaire à la consommation présente.

2. L'équilibre financier des entreprises

a. Les comptes de l'entreprise

L'entreprise dispose de son chiffre d'affaires, c'est-à-dire du produit de ses ventes, pour régler toutes ses charges. Pourtant, la véritable richesse créée par l'entreprise est la valeur ajoutée, puisque toute société achète au préalable des consommations intermédiaires pour réaliser sa production. Cette valeur ajoutée permet de rémunérer les salariés, de régler les impôts, d'entretenir le capital productif et de rétribuer les apporteurs de capitaux, qu'il s'agisse des banques ou des actionnaires. Différents comptes successifs retracent ces postes de dépenses de l'entreprise. Pour schématiser, nous aurions :

L'addition de l'amortissement et du bénéfice conservé en réserve donne le niveau d'autofinancement de l'entreprise, c'est-à-dire qu'elle utilise ses profits. Cet autofinancement servira à renouveler un capital devenu obsolète ou à développer l'entreprise.

b. Les déséquilibres potentiels

Un déséquilibre est toujours possible, sans que cela ne remette en cause la viabilité économique de l'entreprise. Deux situations doivent être distinguées : - En premier lieu, l'entreprise peut avoir des difficultés de trésorerie de façon passagère (mévente d'un produit) ou structurelle (activité saisonnière). Les banques prêteuses accorderont alors des lignes de crédit de courte durée, assorties d'intérêts en conséquence : ce sont les avances en comptes, les découverts autorisés, les crédits de campagne, etc. Le cas échéant, l'entreprise peut aussi escompter un effet de commerce (c'est-à-dire demander à une banque qu'elle avance le montant d'une rentrée financière à venir sous peu, validée par un contrat signé avec un client, appelé effet de commerce). - En second lieu, l'entreprise peut souhaiter investir avec un autofinancement insuffisant. Pour équilibrer son budget, elle fera alors appel à l'emprunt classique auprès d'institutions financières. Dans tous les cas, les avances consenties par les banques servent à assurer ou à augmenter la production à venir : c'est la certitude d'augmenter la richesse future des entreprises. Cette richesse nouvelle servira à rembourser les banques.

L'essentiel

Les agents économiques que sont les ménages et les entreprises doivent équilibrer leurs budgets respectifs entre leurs recettes et leurs dépenses. En cas de déficit, le recours à l'endettement s'avère nécessaire. L'emprunt est même une condition essentielle du développement économique : pour les ménages comme pour les entreprises, le crédit est une avance sur la création de richesse future.


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