Le Pouvoir d'Achat
- LIEBART
- 9 janv. 2016
- 3 min de lecture
Le pouvoir d'achat
Le pouvoir d’achat et sa baisse ressentie préoccupent les ménages aujourd’hui. Est-il réellement en baisse et pourquoi ?

1. Définition
a. Qu'est-ce que le pouvoir d'achat ?
Le pouvoir d’achat peut se définir comme la quantité de biens et de services qu’un ménage peut consommer grâce à son revenu disponible. Le revenu disponible correspond à ce que peut dépenser un ménage pour consommer ; le reste sera épargné.
Revenu disponible = Revenus primaires (du travail + du patrimoine) – prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations sociales) + revenus de transfert
Ce pouvoir d’achat ne prend pas vraiment en compte la dimension qualitative ; parmi les biens que l’on consomme il peut y avoir des qualités très différentes. Un pouvoir d’achat assez faible peut cantonner un ménage à consommer des produits de faible qualité (pour l’alimentation par exemple).
b. De quoi dépend-il ?
Le pouvoir d’achat va donc dépendre :
- du revenu disponible, c’est-à-dire du montant des revenus d’activité (notamment les salaires), du patrimoine mais aussi des prélèvements sociaux et des revenus de transfert. Les ménages les moins aisés bénéficient de revenus de transfert qui leur permettent de subvenir à leurs besoins et améliorent donc le pouvoir d’achat. - des prix : l’augmentation soutenue des prix (inflation) peut avoir un effet néfaste sur le pouvoir d’achat lorsque les revenus ne progressent pas dans la même mesure.
2. L'évolution du pouvoir d'achat
a. Une lente érosion du pouvoir d'achat
Les revenus d’activité ont tendance à stagner depuis les années 1990. Les inégalités s’accroissent mais les bas revenus restent à la norme. En effet, environ 15% des salariés sont payés au SMIC, ce sont aussi ceux qui ont le moins de patrimoine. Les revenus de transfert sont aussi progressivement érodés : médicaments moins bien remboursés, années de cotisations à la retraite qui augmentent, en conséquence, de moins en moins d’actifs partiront avec une retraite à taux plein. De plus, les prix ont tendance à augmenter depuis 2000. L’inflation moyenne reste de l’ordre de 2% par an mais le passage à l’euro et l’augmentation du prix des matières premières font que ce sont les produits de première nécessité (alimentation) qui augmentent et donc l’inflation ressentie est importante. L’augmentation du prix des loyers et de l’énergie font que ces deux postes pèsent de plus en plus dans le budget des ménages.
b. Une société de consommation
En revanche, les besoins des ménages augmentent, non pas les besoins essentiels qui sont assez largement satisfaits mais les besoins secondaires. Les entreprises incitent les ménages à consommer davantage et de nouvelles dépenses « indispensables » sont apparues comme les dépenses de communication (forfait Internet, téléphone portable…) qui viennent diminuer le budget des ménages. Les dépenses pour les communications de téléphone portable atteignent en moyenne 60 euros par mois pour un ménage et les dépenses de communication en général 90 euros. De ce fait, la sensation que le pouvoir d’achat baisse est plus forte car certains ménages ont du mal à satisfaire ces besoins secondaires toujours croissants.
L'essentiel
Le pouvoir d’achat représente la quantité de biens et de services que peuvent consommer les ménages. Ce pouvoir d’achat a tendance à diminuer à la fois parce que les revenus progressent moins vite mais aussi parce que les prix des biens indispensables augmentent. Mais c’est surtout la sensation d’une baisse qui fait réagir les ménages car certaines dépenses sont jugées de plus en plus indispensables aujourd’hui.
Synthèse visuelle

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